Un an avant DOOM qui a rencontré le succès que l'on sait, Id Software s'était fait connaître grâce à WOLFENSTEIN 3D, l'un des premiers jeux à exploiter un environnement 3D dynamique complété d'éléments plans pour les personnages et autres objets. Dans ce jeu, vous incarnez B.J. Blazkowicz, un agent infiltré qui doit affronter à lui seul les forces du Reich, à travers 6 épisodes de 10 missions chacune. Armé d'un simple pistolet et d'un couteau en début de partie, le héros doit trouver l'ascenseur qui le mènera au niveau suivant, jusqu'à la confrontation avec un ennemi parmi les plus puissants du jeu (jusqu'au Führer lui-même !). A chaque fin de niveau, il reçoit un bonus en fonction du nombre de ses victimes, des passages secrets découverts et des objets précieux récoltés.

Si on laisse de côté le thème général du jeu (qui a valu à Id Software une censure en Allemagne), les principales caractéristiques de ce nouveau genre de jeu étaient déjà présentes dans WOLFENSTEIN 3D (choix de l'arme, ennemis plus ou moins "intelligents", portes à clé, boss, passages secrets) et la jouabilité reste encore très honnête. Certains détails n'ont pas été reconduits par la suite (score, vies multiples) mais Id Software tenait là un classique, dont le seul vrai défaut est la monotonie des décors, en raison des contraintes matérielles de l'époque (textures limitées, murs se coupant uniquement à angle droit). L'univers du jeu est incroyablement vaste (60 niveaux !) et... l'usage d'une carte fortement recommandé ! En résumé, une "relique" que j'ai redécouverte avec beaucoup de plaisir.